Durant ma dernière session de formation pour devenir thérapeute Imago, j’ai découvert ce court métrage réalisé par le Docteur Brené Brown, travailleuse sociale, conférencière et chercheuse en sciences humaines et sociales à l'Université de Houston.
Cette vidéo explique de manière très ludique la distinction entre sympathie et empathie.
J’y ai redécouvert comment en étant vulnérable et empathique, je créé de la connexion avec l’autre et, ainsi nourrit profondément la relation.
L'EMPATHIE NOURRIT LA CONNEXION
L’empathie signifie “ressentir avec” c'est-à-dire la capacité de s'accorder avec les sentiments de son interlocuteur en fonction de ce qu'il dit. Pour Teresa Wiseman, chercheuse en soins infirmiers, être en empathie avec une personne fait appel aux capacités/qualités suivantes :
- Reconnaître le point de vue de l’autre comme étant sa propre vérité (à elle/lui !)
- Eviter les jugements
- Reconnaître les émotions d’autrui
- Communiquer les émotions
Personnellement, quand je souhaite entrer en empathie avec mon interlocuteur, je m’imagine quitter mon monde et, ainsi, mon histoire, mes valeurs, mes idées pour entrer pleinement dans le sien. Ainsi, je peux partager son point de vue, son expérience, ses pensées et ses émotions. Je me connecte alors avec quelque chose en moi qui (re)connaît l’émotion que l’autre éprouve.
Comme l'explique Brené Brown, « dans les faits, il est rare qu’une réponse apporte un véritable réconfort. Ce qui permet de se sentir mieux, c’est la qualité de la relation, la CONNEXION. » Le temps de trouver la solution viendra peut-être plus tard si l’autre en fait la demande mais, pour le moment, le principal est la connexion.
LA SYMPATHIE CONDUIT À LA DÉCONNEXION
Comme tout le monde, j’utilise la sympathie quand je suis parfois confrontée à des échanges douloureux. Entrer en sympathie avec quelqu'un c'est essayer par les mots d’améliorer les choses en trouvant les bons côtés de la situation.
Je vous donne un exemple que j’ai vécu récemment Je disais à un proche : « Je ne m’arrête pas une seconde. » J'entends mon interlocuteur me répondre « Au moins, tu es bien occupée. Tu ne t'ennuies pas. » Il est intéressant de noter qu’une réponse empathique commence rarement par « Au moins ».
Quand je suis en sympathie avec une personne, je reste dans mon monde. Je ne me mets donc pas pleinement à sa place. En ne faisant apparaître que d'éventuels bons côtés de ce que mon interlocteur/trice partage, j’émets une sorte de jugement. Je ne me connecte ni à ses émotions ni aux miennes. La connexion peut se faire mais à un autre niveau.
Cette différenciation entre empathie et sympathie est valable pour chacune de nos relations. Il arrive que nous oublions d'être en empathie au sein même de notre couple. Imaginez ce que l'empathie peut engendrer dans la cellule couple : un sentiment profond d'accueil et de sécurité, une connexion intense. Dans ce sens, la vulnérabilité est une force et non une faiblesse.
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