« Toute pensée que nous avons en tête devient réalité. Toute pensée occupant uniquement notre esprit devient vraie pour nous. » Emile Coué
Dans les années 50, un marin qui vérifie avoir fini de décharger sa livraison s’enferme dans un container frigorifique. Personne ne l’entend et son bateau repart pour le Portugal. À l’arrivée, le capitaine découvre le marin mort de froid. Sur les murs, il avait gravé avec un morceau de métal comment le froid l’avait gagné peu à peu. Etonné, et après multiples vérification, le capitaine a réalisé que le système de réfrigération n’était pas actif durant le chemin : la température dans le container frigorifique était resté à 20° tout le long de la traversée. Ce marin est mort de froid parce qu’il pensait que la réfrigération fonctionnait. Finalement, c’est son imagination qui l’a tué !
Cette histoire illustre parfaitement comment le cerveau ne fait pas la différence entre l’imaginaire et le réel. Cela veut dire que notre cerveau donne à l’imagination un pouvoir réel.
QUE DIT LA SCIENCE SUR L'IMAGINATION VISUELLE ?
Depuis une dizaine d’années, plusieurs études neuro-scientifiques ont travaillé sur ce sujet. Une expérience par exemple a consisté à placer des électrodes sur un tennisman qui jouait réellement un match de tennis puis, dans un seconde temps, qui imaginait en jouer un. Les scientifiques ont constaté que la perception visuelle et l’imagination sollicitent les mêmes zones du cerveau !
De façon plus précise, nous savons désormais grâce à l’imagerie (IRM) que l’imagination active des zones « associatives » du cortex cérébral, où sont traités les aspects sémantiques de l'image, mais aussi des zones du cortex visuel spécialisées dans le traitement de l'image rétinienne. En résumé, les zones sollicitées durant l’imagination sont les mêmes que pour la perception réelle.
En clair, que je vois ma grand-mère en face de moi ou que je l’imagine, il n’y a aucune différence pour mon cerveau ! D’ailleurs, en repensant à un événement plaisant, nous ressentons généralement assez rapidement une sensation agréable.
ET SUR L'IMAGINATION AUDITIVE ?
Une équipe de l'université de Berkeley s’est interrogée sur la perception auditive et l’imagination de celle-ci en étudiant une quinzaine de patients. Brian Pasley, neuroscientifique en charge de cette étude, a enregistré l’activité neuronale au moment de l'écoute de mots et de phrases pré-enregistrés. A partir de l’analyse de cette activité cérébrale, il a ensuite réussi à reconstruire le stimulus, c’est-à-dire recréer à partir de sons plutôt compréhensibles, les mots qui avaient été entendus.
Brian Pasley explique : « Que vous écoutiez votre chanson favorite ou que vous la fredonniez dans votre tête, nous avons remarqué que les mêmes zones du cerveau auditif étaient activées. C’est comme si vous entendiez réellement cette chanson alors que la pièce dans laquelle vous vous trouvez est bel et bien silencieuse. Cette étude inciterait donc à penser que la perception auditive et l'imagination peuvent avoir pratiquement les mêmes effets et les mêmes impacts dans le cerveau. ».
En conclusion, si nous pouvons nous rendre malades aussi bien avec des soucis réels qu’avec des soucis imaginaires, nous pouvons nous rendre heureux avec des bonheurs imaginaires aussi bien qu’avec des bonheurs réels.
En cabinet d'Hypnose, nous nous basons sur le fait qu'il n'y a pas de différence pour le cerveau entre le réel et l'imaginaire pour travailler avec l'Inconscient.